Mon entreprise est-elle prête à être cédée aujourd’hui ?

Chaque entreprise est unique et donc chaque transmission aura une durée de préparation différente en fonction de sa taille, de son secteur et surtout de son degré de maturité.

Idéalement, il faut compter 3 à 5 années de préparation avant de céder l’entreprise afin de «préparer la mariée » et d’optimiser un maximum la vente de votre entreprise, tant pour le cédant que pour l’acquéreur. Il est en effet plus facile de céder une entreprise qui est « systématisée » (c’est-à-dire qui fonctionne avec beaucoup d’autonomie) et dont les 3 derniers bilans sont stables et fructueux (plutôt qu’après une année difficile).

Cependant, beaucoup de cessions ont lieu dans des délais plus courts (1 à 2 ans entre la décision de céder l’entreprise et la conclusion de l’accord avec le repreneur).

L’important est d’anticiper et de déterminer la date envisagée pour la cession. Il sera alors possible d’établir un plan précis d’actions à mener qui vous aidera à mieux « préparer » votre entreprise.

Insistons sur l’expression : « préparer votre entreprise ». Ce n’est pas la rendre attractive en apparence, c’est en faire le check-up complet.

Voici trois questions clés à se poser pour savoir si votre entreprise est prête à être cédée :

1. Le bilan de votre société est-il alléchant et reflète-t-il bien la réalité ?

Il est important de reparcourir le bilan avec votre service financier ou bureau comptable afin de vous assurer que tout est conforme.

Le tableau des amortissements est-il à jour et reprend-il uniquement les actifs (amortis ou non) qui appartiennent toujours à l’entreprise ? Le stock est-il complet et correct ? Les créances sont-elles justes ? N’y a-t-il pas de créances irrécouvrables ? Les dettes sont-elles fidèles et exhaustives ? Y-a-t-il des comptes courants ?

Si ce n’est pas le cas, il est temps de rectifier le tir et de « normaliser » les résultats afin de présenter des bilans conformes à la réalité.

« Jean-Christophe souhaitait céder son entreprise familiale afin de rejoindre son fils installé à l’étranger, et voir grandir ses petits-enfants.

Très rapidement, il m’a informée que son entreprise n’était pas très « rentable, sur le papier », mais que c’était très bien comme cela, car c’était son mode de gestion. J’ai constaté, en effet, que des frais excessifs étaient repris dans les comptes.

Il a donc été nécessaire de restructurer la société. Cela n’a pas été sans peine et la cession a été plus délicate que prévu, car il a fallu identifier les dépenses excessives, vendre certains biens et mettre de nouvelles mesures et procédures en place pour les années à venir.

Un plan prévisionnel a également été établi afin de montrer aux candidats acquéreurs le réel bénéfice et fonctionnement de l’entreprise, ce qui nous a permis de remanier la valorisation de l’entreprise. »

2. Votre société comporte-t-elle des biens immobiliers ?

Dans ce cas, il y a lieu d’analyser la structure de l’entreprise afin de décider s’il est opportun de scinder la partie exploitation de la partie immobilière et également tenir compte de l’impact fiscal et financier, tant pour le cédant que l’acquéreur.

S’il s’avère qu’il y a des biens que vous souhaitez conserver, il y aura lieu d’étudier la meilleure solution fiscale et financière pour les exclure de la cession.

« Bernard, entrepreneur bruxellois, souhaitait vendre sa société, tout en conservant deux appartements qui faisaient partie de celle-ci.

Je lui ai proposé de recourir à une opération de scission partielle.

Cette scission a fait l’objet d’une préparation spécifique qui nous a demandé environ 6 mois, depuis le rendez-vous avec notre client et son conseil (afin de s’assurer que cela était en accord avec leur stratégie), la rencontre avec l’organisme financier (afin de s’assurer que les éventuels crédits liés au bâtiment et à l’activité ne soient pas remis en cause et qu’une nouvelle structure ne poserait pas de soucis technique).

Ensuite, nous avons entamé la scission de l’entreprise en collaboration avec les conseillers d’entreprise. »

3. L’organisation de votre entreprise est-elle systématisée ?

En d’autres termes, pouvez-vous vous absenter sans que cela soit le chaos au sein de votre entreprise ? Cette question est importante pour vous et pour votre futur acquéreur, car ce dernier devra être en mesure de poursuivre les activités de votre entreprise en votre absence.

Dans la négative, c’est le moment de prendre le temps de réfléchir au fonctionnement de l’entreprise et de prendre de la hauteur pour mettre en place ces procédures qui représenteront une réelle plus-value pour l’entreprise et pour votre successeur.

Si la mise en place de ces systèmes peut prendre un certain temps, ce temps sera récupéré au centuple, aussi bien dans le prix de vente au moment de la cession de votre entreprise que dans votre travail au quotidien, dès à présent.

Vous l’aurez compris, préparer votre entreprise s’anticipe, prend du temps et de l’énergie. La bonne nouvelle, c’est que cette préparation vous sera immédiatement bénéfique. Prenez une longueur d’avance pour la transmission de votre entreprise et contactez-nous pour en parler ensemble lors d’un entretien informatif et sans engagement.